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Devenir auto-entrepreneur


Dans cet article, j'avais envie de partager avec vous des choses plus personnelles axées sur mon cheminement vers le métier de doula et vers la création de mon auto entreprise, parce que j'ai régulièrement des questions sur ce parcours professionnel et qu'il est riche pour moi de pouvoir échanger et parler de nos histoires, sans tabou.



Le contexte précédent,



Pour vous re situer, je suis devenue maman, pour la première fois, fin février 2018, les premiers mois de vie avec ce bébé ont été incroyables, puissants et à la fois déroutants. Tout était remis en question, ma place de femme, de mère, de compagne et surtout ma place de salariée, dans une grosse entreprise.

A mesure que ce minuscule congé maternité me filait entre les doigts, la perspective d'une reprise du travail me tétanisait. Le retour de la boule au ventre, des angoisses, du stress, de la pression de l'objectif et du chiffre. Mais une autre donnée avait fait son entrée dans ma vie, celle de ma fille, celle d'être obligée de la confier alors qu'elle n'avait que 2 mois et demi, celle de réussir à faire autre chose que de penser à elle, m'inquiéter pour elle et avoir envie de la manger d'amour pendant mes journées de travail. Pas simple à première vue !

Et pour faire quoi ?! Vendre, concevoir, être rentable… Autant vous dire que le cœur n'y était plus.

Mais y avait-il déjà été finalement, ce cœur à l'ouvrage ?

La réponse a été percutante comme une porte dans la figure : NON.

Première grosse introspection en vue, pourquoi reprendre un travail qui ne me fait pas vibrer, qui ne répond à aucune de mes valeurs qui plus est pour abandonner mon bébé à une assistante maternelle (aussi compétente puisse t'elle être) ?!!!


Dur de reprendre le chemin du travail avec ce boulet attaché à la cheville. Mais pourtant, il le fallait bien, le loyer, les factures, l'arrivée d'un bébé, toutes ces injonctions n'étaient-elles pas là justement pour me faire culpabiliser suffisamment et me contraindre à retourner gagner de l'argent coûte que coûte ?


J'ai donc repris le travail en mai 2018, dans un contexte désastreux. Mon entreprise qui comptait 3 salariés (moi inclus) + 1 manager à mon départ en congé maternité, n'en comptait plus qu'un (moi) + 1 manager à ma reprise.

Je ne pense pas avoir besoin de vous décrire la charge de travail qui s'est abattue sur moi dès la première minute de mon retour.

Puis le mois suivant, mon manager a négocié son départ et je me suis alors retrouvée seule! Là encore, nul besoin de vous faire le descriptif de l'ambiance et de la façon dont le groupe traitait ses employés pour que vous compreniez pourquoi tout le monde désertait.

Mais, tenaillée par la peur et le devoir de gagner de l'argent, je suis restée, seule à bord de ce navire qui n'a pas tardé à prendre l'eau de tous les côtés, m'entrainant dans les profondeurs avec lui.

Je rentrais de plus en plus tard le soir, je ratais les couchers de mon bébés, les repas, les bains,... pour tenter de maintenir à flot un immense bateau que je ne pouvais décemment pas gérer seule, sans aucune ressource ni aucune reconnaissance de ma direction.

L'été est arrivé et mes congés avec, seule lumière au bout de cet horrible tunnel noir. Mais rien n'était gagné, étant la seule salariée du magasin, mes congés signifiaient pour la direction une fermeture totale de la boutique pendant 3 semaines !!! Impensable pour eux, il a donc été question de me retirer ces vacances.

Mais je sentais que la corde sur laquelle je tirai déjà depuis des mois était en train de rompre et que si ils ne m'accordaient pas ce break, alors leur magasin risquait fort d'afficher porte close plus longtemps.

C'est donc sous la menace que j'ai obtenu mes congés, qui m'étaient pourtant dus !!!


Trois semaines de coupure plus tard, j'en était malade de retourner dans cet endroit et dans ces conditions... C'était au dessus de mes forces, mais à nouveau j'ai enfoui dans le sable ce que mon cœur et mon corps en souffrance me hurlaient, pour aller gagner mon pain.

Mais ce qui devait arriver, arriva, les jours étants de plus en plus douloureux à supporter, les idées de plus en plus noires dans ma tête, j'ai senti le point de rupture se profiler à l'horizon et avec lui, la perspective de tout perdre, ma santé, ma tête, ma fille, ma famille....


Alors la décision a été dure à prendre, mais en novembre 2020, j'ai obtenu une rupture conventionnelle et j'ai quitté mon poste.



La réflexion derrière l'auto-entreprise,



Me voilà donc officiellement demandeuse d'emploi. Nous sommes à la fin de l'année 2020, en parallèle, mon assistante maternelle m'annonce qu'elle souhaite stopper son activité et je me dis que l'univers est drôlement bien fait ! Je vais pouvoir retrouver ma fille, que j'ai mise de côté ces 6 derniers mois et simplement être sa maman.

Je me suis laissé vivre dans cet entre deux pendant quelques mois, c'était à la fois doux de pouvoir profiter de mon bébé mais aussi terriblement culpabilisant de "ne rien faire". Alors bien sur que je ne faisais pas rien !!! ahah !!! C'est même tout le contraire, je m'occupais d'un bébé et d'une maison, mais vous savez bien comme la société invisibilise le travail des femmes au foyer ! Alors en bon produit de la société et du patriarcat, je ressentais cette honte de "ne rien faire" de lucratif.


C'est dans ce contexte inconfortable que j'ai entrepris de faire un bilan de compétence pour trouver ma place. Je sentais bien que le schéma dans lequel je travaillais depuis plus de 10 ans ne me convenait plus du tout et qu'il me fallait du changement.

Après tant d'années à nier ce qui me faisait vibrer ou bien les métiers dans lesquels j'aurai pu m'épanouir, le bilan de compétence n'a pas été suffisant, dans un premier temps, pour me permettre de trouver ce pour quoi j'étais finalement faite.


En parallèle de ces moments de questionnement, ces moments de doutes, j'ai aussi du faire face à mon premier post-partum, si vous me lisez ici, vous savez à quel point cette période peut être violente, surtout lorsque l'on n'y est pas préparée !

Et après des mois, la tête dans le guidon, à me focaliser sur le boulot en délaissant ma famille, la dépression m'a complètement explosé au visage.


Il a donc fallut apprendre, un pas après l'autre, à me relever, à me poser les bonnes questions, à comprendre pourquoi j'avais chuté.

Pourquoi je n'ai pas su trouver d'interlocuteurs, pendant mon post-partum ? Pourquoi alors que j'avais suivi scrupuleusement les cours de préparation à l'accouchement, tous les rendez-vous avec ma sage-femme, ceux avec ma gynécologue, ceux à l'hôpital, la chute avait tout de même été si vertigineuse ? Qu'avais-je raté ? Étais-je une mauvaise mère ?

Tant de questions en boucle dans ma tête, 24h/24.


A force de recherches et étant surtout convaincue que je ne pouvais pas être la seule à ressentir ça, j'ai fouillé internet pendant des heures et des heures, chaque jour, en quête de réponses, de témoignages identiques au mien !


Enfin, j'ai fini par découvrir les métier de l'accompagnement périnatal. D'abord celui de baby planner, pour lequel j'ai suivi une formation de plusieurs mois auprès de l'International Parenting and Health Institute ( Certification Française du Baby Planner | International Parenting & (teachable.com) ) puis pas encore tout à fait satisfaite de l'approche mercantile du baby planning, je me suis orientée vers le métier de doula.

Ce dernier regroupait parfaitement mes valeurs humaines, mes croyances et mon positionnement éthique. J'ai donc rejoins l'École Doula au sein du campus de l'École Cybèle (Ecole Doula - Formations pour devenir doula, accompagnante ) pour, à nouveau, plusieurs mois de formation afin d'obtenir les certifications qui me semblaient indispensables, afin de chasser le vilain syndrome de l'imposteur qui s'emparait de moi et surtout pour apporter du sérieux et du crédit à mon projet ... Ce qui n'allait pas m'être superflu !



Les démarches pour créer une auto-entreprise,



Ainsi donc, j'avais ENFIN trouvé ma voie, ma nouvelle mission, mon nouvel objectif de réalisation professionnelle mais également personnelle, en parfaite adéquation avec la personne que je suis réellement. Ce projet me semblait être un parfait compromis entre réalisation professionnelle et liberté personnelle.


Mais le plus dur n'était pas encore derrière moi. Dans une société comme la nôtre, dans laquelle les métiers de l'accompagnement ne sont pas forcément valorisés, il allait falloir que je présente mon projet et que j'en explique l'utilité et la pertinence à des protagonistes essentiellement masculins dans mon contexte.

Mon conseiller Pôle Emploi en premier lieu : il n'a absolument pas saisi ce qu'était le métier de doula et m'a vivement invité à reconsidérer ma décision. Il lui semblait absurde de me lancer dans un tel métier de niche, qui plus est inconnu au bataillon des listings de métiers de Pôle Emploi !


Pas mieux, lorsque j'ai décidé de faire de ce projet de reconversion un projet d'entreprise ! Mon conseiller m'a orienté vers un organisme partenaire de Pôle Emploi qui accompagne les porteurs de projets vers la réalisation de ces derniers. Choux blanc face à l'homme qui avait été désigné comme mon conseiller, il n'a pas non plus compris l'utilité et la pertinence d'une doula et m'a, à son tour, encouragé à abandonner cette folie, surtout en étant mère d'une jeune enfant, avec un logement et des factures à payer !

Nous étions encore de retour dans ces satanées injonctions sociétales ! AH NON ! Pas question que je me perde encore, que je renonce à ce projet qui me faisait vibrer.


Dans cet organisme, lors d'ateliers en groupe, j'ai rencontré des femmes, porteuses elles aussi de projets, elles aussi incomprises par notre société, avec lesquelles j'ai noué une solidarité sans faille. C'était décidé, nous allions monter nos projets ensemble, en nous aidant entre nous. Quel soutien ça a été, quelle aide précieuse que de pouvoir compter sur ces femmes, qui m'écoutaient, me comprenaient et me voyaient. Je ne leur dirai jamais assez MERCI.


Je ne me suis pas avouée battue sur le plan du soutien professionnel pour autant et je suis allée frapper à toutes les portes, ne sachant absolument pas dans quelle case le métier de doula entrait... J'ai tenté ma chance à la Chambre des Métiers et de l'Artisanat, à la chambre de Commerce et d'Industrie, à l'Urssaf, auprès des instances de ma ville, ... et j'ai rencontré sur ma route des professionnelles (des femmes essentiellement) soutenantes, qui ont cru en mon projet et qui ont su m'aiguiller vers la bonne forme juridique à donner à mon entreprise et m'expliquer les démarches à suivre.


J'ai suivi des stages d'entrepreneurs, créé des business plans, des études de marché, participé à des rendez-vous de rencontres entre auto-entrepreneurs, des cafés de business moms, j'ai travaillé à me faire connaître, à parler de mon projet, à pitcher et à étendre mon réseau.


Petit à petit et à force de travail, j'ai trouvé toutes les réponses aux démarches à faire pour créer et immatriculer mon auto entreprise, puisqu'il s'avère que la doula est une profession dite "libérale", dépendante de l'Urssaf donc qui ne s'exerce pas "en libéral" comme peut le faire une infirmière, un kiné,... J'ai également été conseillé sur toutes les subtilités liées à ce statut de micro entreprise : le versement libératoire, l'ARCE, l'ACCRE,... autant de termes qui me laissaient perplexe et qui sont devenus limpides grâce aux éclairages des différentes interlocutrices qui m'ont consacré de leur précieux temps et que je remercie.


Pour enfin, au matin du 12 février 2020, être prête à créer mon entreprise, mon deuxième bébé, quasiment deux ans, jour pour jour, après la naissance de ma première fille.



Le lancement de l'auto-entreprise,



Voilà, j'étais officiellement cheffe d'entreprise, auto-entrepreneure, "Momboss" de mon petit business, j'ai nommé : Margot&Co, du nom de ma fille Margot, puisque vous l'aurez compris, son arrivée dans nos vies est à l'origine même de toute cette introspection et de ce virage professionnel à 180°.


Oui mais alors, que fait-on à la tête d'une entreprise qui n'a pas encore de clients, dont personne ne connaît l'existence et où tout est à construire ?


Les doutes ont commencé à m'assaillir, qu'avais-je fait ??? Comment allais-je bien pouvoir gagner ma vie avec ce métier ?

Heureusement, j'avais encore quelques mois de droits d'allocations de retour à l'emploi et enfin le soutien de mon conseiller Pôle Emploi dans cette aventure. J'avais quelques mois pour voir venir et souffler.


Vous avez bien lu, je vous parle de février 2020, mais qu'est-il arrivé en mars 2020 ?!!! Le bien nommé COCO, ce cher Covid accompagné de son lot de confinements, qui ont duré quasiment toute l'année, m'empêchant par la même occasion de développer mon réseau, de prospecter et me faire connaître. Alors j'ai tout de même utilisé le temps mis à ma disposition pour créer mon identité graphique et mon site internet, mes supports de communication,... Malgré tout, les doutes finirent par m'assaillir et en juillet 2020, prise de panique, je signais un contrat en CDI, à temps plein et enterrais ainsi mon projet d'auto-entreprise... Bah oui hein, j'avais eu la trouille !


Alors mon égarement aura été bref, il aura duré les 2 mois de la période d'essai, qui auront largement suffit à me rappeler ce qu'est un burn-out et à quel point il est douloureux d'oublier qui l'ont est alors que l'on vient à peine de se rencontrer soi-même.


Septembre 2020, Back dans les bacs, me revoilà sur le terrain, armée de mes cartes, mes flyers, mes affiches et prête à en découdre avec la prospection et le réseau pour enfin donner à ma chère entreprise la visibilité qu'elle mérite !

Force est de constater que la tâche est plus ardue qu'il n'y paraît et que je n'opère peut être pas de la bonne manière car je me fais plus souvent rabrouer qu'autre chose.


Retour des questions, du syndrome d'imposteur, des peurs puisque Pôle Emploi ne me verse plus un sous et que désormais je pioche dans nos économies pour alimenter le compte commun à chaque début de mois.

J'entame alors de faire de nouvelles formations pour étoffer mon éventails de services et tenter ainsi d'approcher une clientèle plus large. Je me forme aux ateliers massage bébé, à la pratique du soin rituel rebozo puis au massage pour femme enceinte (entre 2020 et 2022).


Certains événements se créent, des ateliers voient le jour, on me contacte très timidement mais rien de tout cela n'est encore suffisant pour me permettre de vivre de mon activité.


Coup du sort, karma, appelez ça comme vous voulez, en janvier 2021 je découvre que j'attend un enfant, la grossesse ne sera pas de tout repos (voir mon article ici : L'hyperémèse Gravidique : les vomissements intenses pendant la grossesse (margotandco.fr) ) et finalement je ne pourrai me remettre en selle, au sein de mon entreprise, que début 2022, une fois sortie de mon second congé maternité, aux trois mois de ma petite Rose.


Alors 3 ans après, où en suis-je ?



En toute transparence, les début de l'année 2022 ont été chaotiques, revenir sur la scèneprofessionnelle, après presque un an d'absence et bon nombre de mes projets avortés, a été très compliqué.

Il a presque fallut tout recommencer du début. La chance que j'ai, c'est que j'ai le bonheur d'être animatrice au sein de l'école doula, des sessions de présentiels, pour les étudiantes doulas. Ce qui me permet, deux fois par an, d'animer des cohortes de femmes, pendant une huitaine de jours et de percevoir une rémunération pour ce travail.

Je suis donc "obligée" de mettre le pied à l'étrier de manière régulière et ainsi j'évite de me laisser couler avec le flots de peurs, de doutes, de stress qui incombent à tout entrepreneur dont l'activité n'est pas florissante.


En parallèle, la liberté tant visée de travailler pour moi et d'ainsi pouvoir équilibrer la balance pro / perso a du, elle aussi, être corrigée. Il m'est souvent impossible de séparer vie personnelle et vis professionnelle tant je suis passionnée et investie par mon métier. Je mange, je bois et je dors périnatalité, mais ma famille en pâti parfois, je ne suis pas complètement avec eux, je prends des appels le soir, les week-ends, je ne coupe pas mon téléphone en vacance, … J'ai toujours peur de rater LA cliente, le rendez-vous clé, de ne pas être assez visible, assez présente sur les réseaux, … bref je suis devenue mon propre boss tyrannique et je ne m'accorde quasiment aucune coupure ! L'ERREUR !!!!


J'ai cru que pour être efficace, reconnue, avoir des clients, il fallait à nouveau que je m'oublie, que j'oublie ce qui m'est essentiel, pour la rentabilité et le profit. J'étais de retour auprès de mes vieux démons et à nouveau déconnectée de ce qui me faisait vibrer.


Le manque de visibilité sur le chiffre des mois à venir, la difficulté à me faire connaître, le manque de reconnaissance du métier de doula, l'ignorance même parfois du métier, font que les aspects négatifs avaient pris le dessus sur tout ce pour quoi je m'étais battue ces dernières années, vivre pour travailler et non plus travailler pour vivre.


J'ai donc pris le taureau par les cornes et tenté une vraie coupure, une forme de lâcher prise sur le développement de mon entreprise pendant tout le mois d'août 2022. Pour repartir sur un élan plus sain en septembre, un peu comme une rentrée des classes finalement.


J'ai bénéficié de l'accompagnement d'une femme qui fait de la stratégie marketing, afin qu'elle m'aide à structurer mon offre et mon image ( Si tu passes par là Adeline, MERCI, son contact ici : ApInsight - Conseil en marketing - stratégie digitale - La Rochelle ) ) et j'ai essayé de continuer à pratique le lâcher prise et surtout j'ai commencé à me faire un peu plus faite confiance, à me reconnecter à ce métier passion, à pourquoi je le fais et à quel point je crois en sa pertinence.


Fin septembre, début octobre 2022, j'ai enfin commencé à recevoir les fruits de tout ce que j'ai pu semer ces dernières années, sans relâche, malgré les hauts et surtout les nombreux bas !

L'activité décolle enfin, à son rythme, j'ai beaucoup plus de clients qui me contactent et de rendez-vous qui se posent et surtout j'ai des retours de professionnels que j'ai rencontrés, qui parlent de moi, me recommandent, … et j'ai également des retours de client.e.s qui me font chaud au cœur et me confirment que je suis à ma place.


Malgré toutes les embuches, tous les doutes, le manque de rentabilité financière, je suis très heureuse d'avoir entrepris cette reconversion, d'avoir créé mon entreprise et de travailler librement, à mon rythme, sans attendre la reconnaissance d'une hiérarchie. Le piège qui revient régulièrement c'est celui de me mettre seule la pression ou de m'ensevelir à nouveau dans l'activité au détriment de ma famille et de moi même. Mais je suis désormais vigilante sur ce point.


Évidemment, toute cette aventure n'aurait jamais pu voir le jour sans le soutien inconditionnel de mon mari, de mes filles, de ma maman, de mon frère, de mes proches ! Il me semble que c'est une donnée indispensable dans l'équation pour se lancer dans la grande aventure qu'est l'entrepreneuriat. Le quotidien ressemble à des montagnes russes, avec des hauts TRES HAUTS et des bas TRES BAS et je vous assure que d'être soutenue, sans être jugée et de savoir qu'en cas de chute, quelqu'un peut nous rattraper est salutaire.


Je ne regrette rien, mais je suis également consciente que c'est un chemin qui ne convient pas à tout le monde, il est important de reconnaitre que 3 ans après je ne vis pas encore pleinement de ce métier, que pour cette raison il m'arrive encore de flancher, par exemple : j'ai signé un CDI à temps partiel entre juin et octobre 2022, duquel j'ai fini par démissionner car à nouveau je n'y ai pas trouvé mon compte et j'en ai beaucoup souffert.

En bref, rien n'est jamais acquit et quand je vous parle de montagnes russes je n'exagère pas, chaque jour est différent du précédent et du suivant, mais je vais continuer d'y croire, de travailler et puis peut être que dans quelques mois il sera à nouveau temps de reconsidérer la situation.


Et si vous vous posez la question, ma bonne étoile m'a toujours permise de retomber sur mes pieds chaque mois, même les plus difficiles ou mon chiffre d'affaire était de zéro. Avec mon mari, nous avons toujours réussi à manger à notre faim, payer nos factures et prendre soin de nos filles par bonheur ! Alors ça aussi ça aide à croire en son avenir.


Je ne saurai vous dire si vous devez ou non vous aussi vous lancer dans la même aventure que moi, là n'est clairement pas le but de cet article, mais une chose est sûre, je vous encourage fortement à écouter votre cœur !

Parce que quand notre mental fiche le camps, on est plus grand chose et on ne peut plus prendre soin de ceux qui nous sont chers, ni de nous même.




Chloé,

Doula chez Margot&Co

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